prise d'otages au cambodge ...

Citation :: Un petit Canadien de trois ans tué dans une prise d'otages au Cambodge --Par Daniel Lovering--
[16/06/2005 14:31]

SIEM REAP (AP) -- Un petit Canadien de trois ans a été tué jeudi lors d'une prise d'otages par quatre hommes armés dans une école internationale de Siem Reap (nord-ouest du Cambodge). La police qui a donné l'assaut pour libérer 40 jeunes élèves et arrêter les membres du commando.

Les preneurs d'otages, au nombre de quatre, et non de six comme l'avait initialement annoncé la police, avaient fait irruption jeudi matin vers 9h30 locales dans cet établissement fréquenté par des enfants d'expatriés. Des enfants d'une quinzaine de nationalités différentes, originaires notamment d'Australie, du Japon, de Grande-Bretagne, des Etats-Unis, d'Italie ou de Suisse, étaient au nombre des 70 otages, dont 30 ont été relâchés par la suite.

Une petite fille française se trouvait parmi eux, qui est saine et sauve, précise le Quai d'Orsay, en transmettant ses condoléances à la famille du petit Canadien et sa sympathie aux autorités cambodgiennes.

Les membres du commando, masqués et armés de fusils, ont exigé de l'argent, des armes et un véhicule, selon le ministre cambodgien de l'Information Khieu Kanharith, citant le chef adjoint de la police nationale, Neth Savoeun. Les preneurs d'otages, a poursuivi le ministre, ont tué le petit garçon pour contraindre les autorités à satisfaire leurs exigences, puis «menacé d'exécuter les enfants un par un».

«Nos forces ont alors décide de donner l'assaut», six heures après le début de la prise d'otages, a ajouté M. Kanharith. La petite victime est un Canadien de trois ans, a-t-il dit, des informations non confirmées dans l'immédiat par l'ambassade du Canada. Mais un témoin qui connaissait l'enfant a précisé qu'il était bien de nationalité canadienne.

L'identité et les motivations des ravisseurs n'ont pas établies. Selon la police, on sait simplement qu'ils s'agit d'hommes âgés de 22 à 25 ans, originaire de la province de Kandal dans le sud-est du Cambodge. Denis Richer, un enseignant français d'une autre école de Siem Reap, a déclaré avoir vu un des preneurs d'otages gisant au sol, blessé, après la fin de l'assaut.

Les ravisseurs avaient réclamé de l'argent, six Kalachnikov, six fusils, des lance-grenades, des grenades à main et une voiture, a précisé Prak Chanthoeum, commandant adjoint de la police militaire. Trente mille dollars (24.900 euros) et une fourgonnette leur ont été remis, mais ils ont cependant refusé de libérer leurs prisonniers, continuant à réclamer armes et grenades.

«Nous nous demandons s'il s'agit d'éléments des Combattants pour la liberté du Cambodge ou s'ils ont été recrutés par une firme ou un pays pour détruire le tourisme au Cambodge», a déclaré M. Kanharith.

Siem Reap, à 225km au nord-ouest de la capitale Phnom Penh, est la principale destination touristique du Cambodge, se trouvant près du site des temples d'Angkor Vat, haut lieu du tourisme régional.

Le groupe armé des Combattants pour la liberté du Cambodge est l'auteur d'une attaque avortée au Cambodge en novembre 2000. Son chef Chun Yasith, Cambodgien naturalisé américain, a été arrêté début mai 2005 en Californie. AP